IA et DAF sous LBO: pas de miracle

Il y a un consensus qui émerge chez les fonds de Private Equity : les CFOs de sociétés PE-backed perdent encore beaucoup de temps à cause des workflows inefficients. Et dans la plupart des cas, ça ne relève pas d’un manque d’outils, mais d’un manque de clarté.

On parle d’IA à toutes les sauces, avec des sponsors qui poussent, des consultants qui vendent des “labs”, et des équipes finance qui lèvent les yeux au ciel. Pourquoi ça coince ? Parce qu’on inverse la logique.

La bonne question n’est pas : “Qu’est-ce que je peux faire avec de l’IA ?”

Mais plutôt : “Quelles tâches me font perdre du temps, mobilisent des ressources qualifiées inutilement, et pourraient être automatisées intelligemment ?”

Ce que l’IA peut vraiment faire pour un CFO sous LBO

L’automatisation des clôtures, la prévision de trésorerie, le traitement des factures, la revue des contrats, l’identification des anomalies... ces cas d’usage ne sont ni nouveaux ni théoriques.

Ils ont un point commun :

  • ils partent de données disponibles,

  • ils s’insèrent dans des processus métiers existants,

  • et ils ont un ROI clair : jours gagnés, erreurs évitées, tension réduite sur les équipes.

Un bon cas d’usage IA, c’est une tâche où :

  • la volumétrie est trop élevée pour un traitement humain fiable,

  • le cadre est suffisamment structuré pour entraîner un modèle,

  • le gain est évident : rapidité, qualité, visibilité.

Prenons la clôture comptable, c’est typiquement un processus où les équipes finance peuvent passer des dizaines de jours alors qu’on peut automatiser tout ou partie du workflow:

  • le lettrage,

  • les régularisations standards,

  • les relances intra-groupes,

  • les écarts à analyser.

Mais l’IA ne se saupoudre pas

Certains workflows sont tout simplement inexploitables en l’état. Par exemple, une relance client gérée par email, sans modèle de message, sans typologie de retard, avec des infos dispersées entre Sage, un fichier Excel et un CRM pas à jour. Automatiser ça, c’est juste accélérer le chaos.

Avant de penser IA, il faut poser les fondations :

  • Cartographier les processus existants

  • Identifier les irritants, les doublons, les tâches sans valeur

  • Simplifier, standardiser, éliminer les gaspillages, avec une logique de lean management

C’est seulement à ce moment-là que l’IA peut intervenir pour amplifier ce qui fonctionne : fiabiliser, accélérer, prioriser

Ce qu’on constate chez REKOLT

Les DAFs qu’on accompagne n’attendent pas une "solution IA". Ils attendent du temps, de la visibilité, et du levier. Et c’est exactement ce qu’on construit : un pont entre la tech, la finance et le pilotage.

C’est ça, la finance augmentée: pas (seulement) des dashboards jolis ou des proof-of-concept en sandbox. Des jours gagnés. Des process fiabilisés. Des gens qu’on libère de tâches sans valeur.

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